Le Dolmen de Grand Bouillac se fait également appeler Palet de Gargantua. Deux noms pour une fausse identité? Il faut bien avouer que cet imposant mégalithe, avec sa dalle de 20 tonnes posée en équilibre, laisse perplexe. Pourtant il se dresse au milieu d'un pré un peu en retrait du bourg de Saint-Vincent-Sur-Jard. Jusque là, rien d'inquiétant me direz-vous? Oui mais voilà, celui que vous contemplez est un imposteur bien malgré lui! Les pièces du puzzle ne s'emboitent pas et pour cause : A la fin du XIXème, ce monument en Grès était en grande partie éboulé. Alors Marcel Baudouin accompagné de son ami Georges Lacouloumère décident d'y remédier. En 1901 et 1905, ils y entreprennent des fouilles puis s'aventurent dans une "restauration" que nous qualifierons d'audacieuse. Si il en faut une preuve, voici le descriptif (voir photo) avant l'intervention des deux hommes mettant en évidence un dolmen à couloir pratiquement écroulé présentant un étrange plan coudé. Les fouilles archéologiques s'avèrent fructueuses. On découvre : - Du mobilier (une lame de silex, un perçoir, 2 flèches tranchantes...) - De la céramique (6 petits tessons campaniformes décorés d'impressions au peigne, un bouton de préhension...) mais le Dolmen du Grand Bouillac n'a pas livré tous ses secrets! Plus récemment, les déblais des terriers d'animaux fouisseurs alentours révèlent des trésors : dents, ossements humains, tesson campaniforme rouge vif, pointe de flèche à pédoncule et ailerons équarris. Tous ces éléments sont conservés au Musée des Sables-d'Olonne. Alors sa datation? Complexe, donc laissons un large spectre : de 4000 av J.C à 3500 av J.C.
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