Où allons-nous aujourd'hui? Voici quelques indices... Ce
village de pêcheurs, où les volets colorés laissent entrevoir une certaine convivialité, se voit, en
1753, rattacher à sa "rivale" de clocher. Défendu par la puissance d'un fort caressé par les teintes chaudes du soleil couchant, ce site laisse apparaître un prieuré offrant une vue imprenable sur l'océan. Vous l'aurez peut-être deviné, nous sommes à
La Chaume, aux
portes de l'Atlantique!
L'histoire du
Prieuré Saint Nicolas commence vers le
XIème-XIIème. Il fut érigé par les
religieux de Sainte Croix de Talmont. Les siècles faisant, le prieuré perd en puissance... Pire le
XVIème arrive avec son
lot de guerre et de pillage ce qui précipite l'édifice à une ruine certaine. Au cours du
XVIIème,
Armand Jean du Plessis de Richelieu (1585-1642) ordonne la rénovation du site. Comble de malheur le
bombardement de la ville en
1696 anéantit toute cette bonne volonté! La décision est prise... Il faut construire des fortifications pour défendre la rade. Les plans retenus sont ceux de
l'ingénieur Goulet de Brévannes. Le prieuré se transforme alors en
"Fort Joyeux". L'endroit sert ensuite de
poudrière. L'industrialisation de la fin
XIXème accélèrera un mécanisme déjà enclenché,
l'abandon devient une évidence. Dans les
années 70, l'architecte
Maurice Durand sauve l'édifice en s'attelant à la reconstruction du
clocher Roman. Aujourd'hui le Prieuré Saint Nicolas ouvre ses portes au
monde de la culture (concerts, expositions).
Un dernier mot,
Saint Nicolas est le Patron des marins-pêcheurs. En contrebas de l'édifice se trouve donc
"le mémorial des marins péris en mer". Cette belle fresque, conçue en mosaïque, est l'œuvre de
Jacques Launois (1934-2002). Elle a été inaugurée le
11 septembre 1971.
Nous ne les oublions pas, l'océan, lui, se souvient... Bonne Visite!