Vous avez dit un cheval? Attention bonnes gens! Du profil équin qui se dévoile devant vous,
25 mètres de béton vous contemplent! Nous sommes sur le
site du Chevalement d'Epagne , l'une des dernières
mines de charbon de Vendée. Elle témoigne ainsi de l'essor de cette activité pendant toute une partie du
XIXème siècle. Les villes de
Faymoreau (voir article), Cesay ou encore La Tabarière sont des exemples concrets dans le secteur de Chantonnay.
Pourtant l'histoire des mines cache souvent de plus profondes blessures. La noirceur du charbon se retrouve aussi bien dans l'âme cupide des exploitants que dans les poumons des extracteurs.
Qui pourrait donc imaginer, en arrivant dans cet endroit paisible et verdoyant, que des personnes y laissèrent leur vie?
L'explication est simple. L'histoire de la mine débute en
1845 avec la découverte d'un
filon de charbon à Epagne. On creuse donc
un puits de 208 m pour 5,30 de diamètre ainsi que des galeries de 3km d'envergure. En
1860,
Léon Devillaine rachète les lieux. Il y installe, pour ses ouvriers, les fameux
"corons" (maisons semblables et adjacentes). Les vestiges de ceux-i sont toujours visibles sur le site (voir photos). En
1914, la modernité s'empare de la mine :
un bâtiment d'extraction en bois est érigé. On aménage des
douches, une lampisterie... Le site sera doté de
3 ou 4 machines à vapeur puis on passera à
l'évacuation électrique. Enfin, après énormément de sueur,
beaucoup de décès ( 33 en 50 ans) et des résultats plus que mitigés,
la mine ferme en 1924. Pourtant, la 2ème guerre mondiale lui redonne vie
en 1943. Le charbon revient en force dans une France déchirée et appauvrie. C'est à cette occasion que
l'ossature en béton voit le jour. Elle mourra 7 ans plus tard, soit en
1950, sans avoir vraiment servi. A ce jour,
le site appartient au Conseil Général de la Vendée. Une envie de pique-nique? Des amateurs de pétanque? N'hésitez plus! Le Chevalement d'Epagne est équipé et n'attend plus que vous!
Bonne Visite!