Je vous emmène aujourd'hui au cœur du
bocage Vendéen. Nous allons précisément dans le quartier du
"Haut-Bourg" à
La Rabatelière (voir carte lien).
De nos jours, visuellement, l'endroit est fantomatique. De chaque côté du carrefour, s'alignent à perte de vue ce qui fut des commerces florissants jusque dans les
années 80 (Boulanger, Café, Sabotier, Epicerie...)
Une demeure attire pourtant le regard malgré son aspect délabré :
La Maison de Justice. En l'année de grâce
1638, les
notaires Maîtres René Bossis et Pierre Basty sont
"reçus et installés dans leur charge" ici même.
La façade extérieure possède une jolie porte. Celle-ci est surmontée du
blason des Bruneau, propriétaires du
château de la Rabatelière du XIIIème au XVIIIème siècle. De chaque côté , se trouve une
gravure "PAX...TVTA" se traduisant par
"Paix Toute entière".
Comme son nom l'indique, de nombreux jugements ont été rendus dans cette demeure. Toutefois, celui que l'on a nommé
"le crime du vin blanc" est assez singulier. Au cours d'un repas bien arrosé, le
jeune Gazeau,
Seigneur de St Fulgent, subit, de sa propre mère, une humiliation publique. Celle-ci, notamment, le gifle à la demande du
Sieur de Montsorbier sous prétexte qu'il fait trop de bruit. Fou de rage, Gazeau se venge quelques années plus tard en tuant ledit Sieur de
4 coups d'épées au château de la Rabatelière. Il est condamné par contumace le
17/06/1720 à avoir la
tête tranchée sur l'échafaud. Etant en fuite, la décision de justice est imagée sur un tableau, attaché à un poteau et planté sur la place de la Rabatelière le
19/09/1720. En
1723, le condamné obtient enfin des
lettres de grâce.
A
u XIXème siècle,
Benjamin Guillemaind, maçon de profession habita cette maison. Il contribua à la construction du
sanctuaire de Notre Dame de la Salette.
Bonne Visite!