Il est des lieux que l'on n'oublie pas. Ceux-là même où le droit de vie ou de mort ne dépend plus que de l'autre. La cruauté est passée par là un jour, la terre s'en souvient encore. Quels crimes? Pourquoi? Quels châtiments? Je vous conte, ici,
la Bataille de Vivantière. En cette fin du
XVIIIème siècle, les
Guerres de Vendée font rage. Nous sommes
le 28 février 1794. Les colonnes infernales du
Général Cordellier et du
Commandant Martincourt envisagent d'attaquer les
Lucs-Sur-Boulogne pour surprendre les troupes du
Général Charette qui y bivouaqueraient. En effet, l'information paraît sérieuse...
Le plan est vite mis en place. Les troupes se séparent pour remonter, chacune de leur côté, les rives de
la rivière Boulogne jusqu'au village. Le but est de prendre les Vendéens en tenaille. Les chefs Républicains pratiquent alors
"la politique de la terre brûlée" mais cela ne suffit pas. Le goût du sang est plus fort. Il faut tuer. Enfants, femmes, hommes, vieillards... On rassemble, au total,
564 habitants dans l'ancienne
église Notre-Dame... Tout le monde y passe...
Ironie du sort, "les bouchers de la terreur" ne purent que constater leur échec devant tout ce que cette atrocité amena comme confusion au sein de leurs rangs. Les troupes de Charette apparurent soudain, bien regroupées elles, et les mirent en fuite. les
pertes républicaines sont estimées, quant à elles, de
25 à 100 hommes selon les sources. En
1866, en mémoire de cet évènement tragique, le
curé Jean Bart souhaita qu'une Chapelle soit érigée. Elle se situe en lieu et place de l'ancienne église Notre-Dame qui fut incendiée.
A l'intérieur de l'édifice,
s'alignent sur 22 tables le nom des 564 victimes. Les 564 victimes d'un génocide perpétré au nom de la République, au nom de la France.
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